Portraits croisés : Thibaut Ehlinger et Matthieu Louis

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Nous partons aujourd’hui à la rencontre de Matthieu Louis et Thibaut Ehlinger, deux enseignants curieux de pouvoir tester de nouvelles méthodes pédagogiques avec leurs étudiants.

Dans une autre vie, Thibaut a été chef scout, mais aussi Youtubeur dans un institut de recherche en passant par enseignant en informatique. Il a aujourd’hui rejoint les rangs de l’Idip afin de participer au projet INCLUDE, mais aussi pour remplir la délicate mais très enrichissante tâche d’enseigner les compétences transversales aux étudiants de première année.
Ses domaines d’intérêt pédagogiques ? Le retour à soi, le développement de l’esprit critique mais aussi l’évaluation par les pairs.

Matthieu a quant à lui également vécu plusieurs vies avant son arrivée à l’Idip. Docteur en ethnologie, il a commencé à donner des cours à l’Unistra en 2009 et entame aujourd’hui sa troisième année en tant qu’enseignant « Oui si » à l’Idip afin de sensibiliser les étudiants aux compétences transversales.
Ce qui lui plait dans ce métier ? Aider les étudiants à se préparer à leurs examens, les éveiller à de nouvelles méthodes pédagogiques qu’ils pourront ensuite appliquer dans le cadre de leurs cours. Il apprécie tout particulièrement de pouvoir éveiller leur curiosité, de les amener à découvrir et à réfléchir à des enseignements sous un jour nouveau.

Matthieu comme Thibaut sont heureux de pouvoir exercer ce métier car il leur permet de faire preuve d’empathie envers les étudiants. Qui ne se souvient pas d’années universitaires parfois chaotiques durant lesquelles on se laissait facilement submerger par les feuilles de notes et de révisions ? Le but des deux enseignants est justement de pallier cela en accompagnant leurs étudiants afin de faciliter leur quotidien universitaire.

De par le fait qu’ils suivent différentes classes, les problématiques principales qu’ils rencontrent sont une grande disparité et des mentalités hétéroclites. « On a des étudiants de STAPS et d’autres de la filière arts du spectacle. Ce sont la même génération, mais pas les mêmes étudiants. Il faut adapter notre manière d’enseigner à chaque profil. » Flexibilité et adaptation sont donc les maîtres-mots pour les deux enseignants.

De l’innovation au cœur des enseignements

Afin de pouvoir pallier ces disparités, la première chose que fait Thibaut pendant ses cours d’accompagnement et de méthodologie est de laisser les étudiants choisir ce qu’ils souhaitent apprendre. Sa philosophie est la suivante : « ils sont les premiers concernés et il est important de leur proposer un contenu qu’ils auront la possibilité d’appliquer par la suite concrètement dans le cadre de leurs cours ». De cette façon de procéder découle un besoin de personnalisation de contenu qui peut notamment être facilitée par certains modules clés en main et adaptables proposés sur MoodleAIR.

Matthieu, quant à lui, avoue avoir été très vite conquis par la technique des flashcards.  
Il s’agit une fiche cartonnée comportant une question (ou un dessin, une photo, un terme à expliciter) et sa réponse au dos. L’exercice consiste à tirer les cartes/questions une à une et à essayer d’y répondre. Matthieu s’essaye actuellement à cette méthode pour aider ses étudiants dans le cadre de leurs cours de japonais. Il s’agit là d’une savante collaboration entre lui, le professeur de japonais, ses étudiants, et quelques traducteurs en ligne. Cette technique a pour but d’aider à se préparer au mieux aux futurs examens. Une machine bien huilée et des étapes rodées en permettent sa mise en place :

  1. Créer un document collaboratif avec tous les mots clés de japonais à retenir pour le futur examen,
  2. Laisser les étudiants compléter le document afin d’expliciter chacun des termes
  3. Faire relire et corriger le document finalisé par le professeur de japonais
  4. Utiliser Anki, une application permettant de créer ses propres flashcards
  5. Partager les flashcards finalisées avec tous les étudiants pour qu’ils puissent les mémoriser
  6. Mise en place d’un QCM préparatoire afin de vérifier que les définitions ont pu être apprises, mais aussi pour s’assurer que cette méthode sous forme d’accompagnement ludique fonctionne pour les étudiants.

Mais l’inventivité de Matthieu ne s’arrête pas là ! Il choisit également de sortir des sentiers battus pour leur apprendre à synthétiser efficacement un contenu.

Option 1 :

  • S’armer d’un documentaire ou d’un texte à synthétiser,
  • Utiliser la technique des cartes conceptuelles/mindmaps pour procéder à une synthèse efficace qui permettra de relier entre elles les différentes idées relevées.

Une façon très visuelle de résumer et retenir une information !

Option 2 :

  • Passionner les foules à l’aide de podcasts en rapport avec un sujet vu en cours,
  • Demander aux étudiants de synthétiser le podcast, sans se laisser submerger par la quantité de données délivrées.

Le fait de personnaliser cette technique en utilisant des podcasts qui les concernent directement leur permet de mettre en perspective cette compétence transversale avec les matières qu’ils étudient.

Ces méthodes ont l’avantage d’avoir fait leurs preuves et de plaire aux étudiants car il s’agit de façons de faire dynamiques et très concrètes. Ils y trouvent, en effet, une utilité car ils sont en mesure de visualiser de quelle manière ils pourront les utiliser dans le cadre de leurs cours.

À propos de Thibaut Ehlinger

Thibaut Ehlinger est diplômé d’un master en sciences de l’éducation et d’un master en informatique. Dans une autre vie, il a été chef scout, YouTubeur dans un institut de recherche, formateur de doctorant·es et enseignant en informatique.
À l’Idip, sa mission est d’enseigner les compétences transversales aux étudiants en première année, et de participer aux actions liées au projet INCLUDE.

À propos de Matthieu Louis

Docteur en ethnologie, Matthieu Louis intervient dans le cadre des enseignements “Oui, si”.